Association française des utilisateurs de télécommunications

Accessibilité aux services numériques

L’Afutt travaille traditionnellement à l’amélioration de la qualité des services associés aux technologies de l'information et de la communication mais considére que toutes les catégories d'utilisteurs doivent pouvoir en profiter. Pour le bénéfice de tous les utilisateurs, elle joue un rôle de médiation dans la diffusion des informations et la promotion de services numériques performants et de qualité. Dans cet esprit, l’Afutt va proposer à ses adhérents de participer à un sondage d’opinion sur l’accessibilité des services numériques dont les résultats seront communiqués aux instances de normalisation internationales, tout en respectant l’anonymat des participants.

L’accessibilité des services numériques est définie dans plusieurs documents à caractère normatif rédigés par l’UIT (Union Internationale des Télécommunications). Ces diverses définitions sont centrées sur le service qui a nécessité leur rédaction et elles divergent parfois, avec des écarts qui tiennent autant aux difficultés de traduction qu’à la spécificité des services. Néanmoins, leur confrontation remet toujours en scène la symbolique évoquée dans la fable du Loup et de la Cigogne : « un plat ne peut être apprécié par tous que si sa présentation est adaptée aux différents convives ».

Afin de sensibiliser davantage les experts et les acteurs de la normalisation sur les thèmes de l'accessibilité et des facteurs humains relatifs aux installations, équipements, terminaux et services de communication, le Groupe JCA-AHF de l’UIT (groupe de coordination spécialisé sur l’accessibilité et les facteurs humains), a été chargé de formuler des propositions susceptibles d’améliorer l’efficacité des usages des services de communication ou des TIC, pour toute personne affectée d’un handicap (physique, visuel, auditif, élocution, etc.), y compris celui lié éventuellement à l'âge. Il a été en effet convenu qu’un senior vit le plus souvent avec un ou plusieurs handicaps (physique ou autre) dont l’importance est variable. Si l’on évalue à 6 % la proportion de population affectée de handicap et à 20 % la proportion actuelle de seniors en France, ce serait donc le quart de la population française qui serait concernée par cette étude. En particulier, l’écriture des SMS et la pratique du « Copié Coller » constitueraient des obstacles pour certaines personnes, alors que pour d’autres, ce serait la crainte d’une panne sans solution d’aide à proximité ou le risque des virus perturbateurs. L’abondance et la diversité des terminaux et des interfaces ne facilitent pas le partage des acquis de l’expérience.

De grands projets nationaux d’investissements en faveur de « l’Internet pour tous » ou de « République Numérique » ne peuvent avoir de sens que si le concept d’accessibilité aux TIC (incluant l’Internet et les applications numériques) est pris en compte dans les innovations offertes au public. Des enquêtes préliminaires, effectuées en France et à l’étranger, ont montré qu’il subsistait encore de nombreuses difficultés à résoudre sur ce plan.

Afin d’aider à rompre l’isolement des plus démunis et de ce qui pourrait représenter une perte de marché potentiel de l’ordre de 20 à 25 %, il semble nécessaire de procéder en France à une évaluation du degré d’accessibilité des TIC et de se rapprocher des études effectuées sur ce thème par le groupe spécialisé de normalisation internationale JCA-AHF qui travaille en relation avec la Commission d’études 16 chargé du Multimédia au sein de l’Union Internationale des Télécommunications (UIT).

Objectifs proposés

1 – Permettre d’évaluer grâce à l'Afutt le niveau d’accessibilité des seniors ou de personnes handicapées aux pratiques numériques

2 – Recueillir les opinions de ces personnes sur les améliorations possibles de l’accès aux applications de l’Internet et des TIC.

3 - Recueillir les opinions des spécialistes sur la meilleure façon de procéder pour former les personnes handicapées et les seniors (et d’abord les formateurs de ces personnes) à l’emploi généralisé des applications numériques.

4 – Partager, via le JCA-AHF et l’UNESCO, le résultat des expériences effectuées dans des pays étrangers.

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DOCX 02_-_rapport_reunion_jca_ahf_-v2-_20012017.docx33.94 Ko