L'avenir des télécoms est-il au tout mobile ? Il faudra quand même beaucoup d'infrastructures fixes performantes pour raccorder les antennes relais au plus près des utilisateurs !.
Le besoin d’accès au numérique en situation de mobilité est tout aussi important qu’en poste fixe. Le volume de communications depuis les téléphones mobiles dépasse d’ores et déjà, et de beaucoup, celui généré par les téléphones fixes, et, par ailleurs, les usages des services internet sur smartphones connaissent un formidable développement (+20% par trimestre), au point que l’on estime que la consommation de data sur mobile dépassera dès cette année celle des lignes fixe ADSL, câble ou fibre optique.
Or, les rythmes de déploiement des réseaux mobile, 2G, puis 3G et 4G suivent des courbes qui s’infléchissent vite dès lors qu’il s’agit de couvrir les zones les moins denses du territoire.
Ainsi, 25 ans après son lancement, et malgré de multiples plans de rattrapage, la 2G n’a toujours pas couvert toute la France, et pas moins de 500 communes sont toujours en « zones blanches »!
Les licences d’exploitation accordées par les pouvoirs publics sont malheureusement assez peu incitatives. Ainsi, par exemple, pour les réseaux 4G, l’octroi de fréquences en 800MHz (dont la propagation est excellente en espace libre comme en pénétration des bâtiments) n’est assorti que d’une obligation de couverture en extérieur de seulement 40% des zones peu denses en 2017 et 90% à l’horizon 2022.
Sans doute le prix élevé de vente de ces fréquences, qui ont rapporté à l’état 3,575 milliards d’euros aura diminué les possibles velléités de renforcement de ces obligations. Désormais le gouvernement envisage de prolonger la durée des licences mobile en contrepartie d’un effort plus important des opérateurs pour assurer la couverture numérique du territoire.
Quoi qu’il en soit, une stratégie qui miserait sur les réseaux mobile plutôt que sur un couteux programme d’investissement en infrastructure de fibre optique présenterait de nombreux avantages : d’une part, comme vu précédemment, les usages des mobiles dépassent désormais ceux du fixe, d’autre part, il est possible de couvrir également avec ce type de réseaux, les besoins en situation fixe grâce aux box 4G. On peut ajouter que les nouveaux besoins, en particulier l’internet des objets, nécessitent l’usage de réseaux sans fils. On espère beaucoup également de la génération suivante de réseaux mobile, la 5G, dont la flexibilité et les capacités de mutualisation sont annoncés comme intrinsèques à la technologie.
Redoubler d’effort pour assurer une bonne connectivité internet sur réseau mobile est donc une option particulièrement intéressante, d’autant que le programme de déploiement de la fibre optique est complémentaire en ce sens qu'il faut raccorder les antennes relais aux réseau Internet, avec de fortes capacités pour écouler le trafic.
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